Fermeture de laboratoires d’analyses… Des médecins résidents à Rabat espèrent une réactivité du ministre de la Santé

 


Alors que Rabat se prépare à accueillir des infrastructures sanitaires de nouvelle génération dans les prochaines années, des médecins internes et résidents, qui suivaient leur formation dans les laboratoires d’analyses médicales de l’hôpital universitaire Ibn Sina, attendent des solutions urgentes et concrètes des autorités compétentes pour « reprendre la formation dans de bonnes conditions ».

Ces médecins ont déclaré qu’« aucune solution ne leur a encore été proposée pour poursuivre leur formation après les mesures affectant divers services de l’hôpital universitaire en question ». Au nom de leur comité national, ils ont expliqué que « la fermeture arbitraire des laboratoires centraux d’analyses médicales a entraîné l’arrêt total de la formation pratique et de la recherche scientifique », soulignant que « ces laboratoires étaient considérés, jusqu’à récemment, comme des références nationales ».

Dans un communiqué, le Comité national des médecins internes et résidents a indiqué avoir « adressé une correspondance au ministère de la Santé et de la Protection sociale le 3 février dernier, sans réponse à ce jour », tout en s’interrogeant sur « la manière de résoudre cette crise ». Il a estimé que cette situation « menace la qualité de la formation ainsi que les services de santé offerts aux citoyens ».

Amin Chaaouad, membre du Comité national des médecins internes et résidents, a affirmé que « près de 200 professionnels, internes et résidents, attendent une solution concernant la situation qu’ils vivent depuis des mois, notamment après le transfert de tous les services de l’hôpital universitaire Ibn Sina vers des hôpitaux régionaux ».

Selon ses explications à Hespress, « ces médecins espèrent des responsables des mesures réalistes et immédiates, car des mois sans actions concrètes compromettent sérieusement leur formation professionnelle, qui sera forcément lacunaire ». Il a ajouté : « Cette catégorie attend une solution de la part d’Amin Tarioui, ministre de la Santé et de la Protection sociale, en tant que responsable premier du ministère. Nous lui avons déjà envoyé des courriers sur le sujet sans réponse ces derniers mois, bien que le directeur du centre hospitalier Ibn Sina nous ait rassurés. Malheureusement, rien n’a été concrétisé. »

Le porte-parole a poursuivi : « Nous attendons toujours une solution capable de sauver la formation de nombreux internes et résidents. Ces derniers vivent dans une situation incertaine, le temps passant sans aucune avancée. Le retard dans l’ouverture de nouveaux laboratoires d’analyses à Rabat affecte négativement leur apprentissage. » Il a averti que « la formation finira par être catastrophique si rien n’est fait », appelant le ministre à « réagir face à ces problèmes ».

Un avis émis par le Centre hospitalier universitaire Ibn Sina avait précisé que « dans le cadre du projet de construction du nouveau centre hospitalier à Rabat, le transfert de tous les services de santé et activités médicales de l’ancien hôpital Ibn Sina vers d’autres établissements de la région a commencé le 8 novembre dernier, afin d’assurer la continuité des soins et des services complets aux citoyens durant les travaux ».

Le communiqué avait alors mentionné la redistribution des services vers des hôpitaux de la région Rabat-Salé-Kénitra, dont le Centre hospitalier Moulay Youssef à Rabat, le Centre hospitalier régional Lalla Aïcha à Témara, le Centre hospitalier Prince Moulay Abdallah à Salé, ainsi que l’hôpital pour enfants du CHU Ibn Sina à Rabat.

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